neurosciences

Dans les années 90, l’avènement de l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) a révolutionné nos connaissances sur le fonctionnement du cerveau. On peut désormais observer l’activité cognitive d’un apprenant. Depuis, l’engouement pour les neurosciences n’a cessé de croître. Le monde éducatif y voit un véritable partenaire pour améliorer ses pratiques pédagogiques. Les neurosciences cognitives amènent de nombreuses connaissances aux pédagogues. Une nouvelle discipline est née, prometteuse : La neuro-pédagogie.

Que sont les neurosciences exactement ? Que peuvent-elles apporter ? Comment peut-on améliorer les apprentissages et les formations grâce à la neuro-pédagogie ? Autant de questions que l’on va aborder dans cet article.

Les neurosciences : c’est quoi ?

De façon globale, les neurosciences étudient scientifiquement le système nerveux au niveau structurel et fonctionnel. Elles vont s’appuyer sur les connaissances acquises dans les domaines de la chimie, de la biologie, des mathématiques et même… de l’informatique !

Les sciences cognitives puisent des connaissances en neurosciences pour étudier notre manière d’apprendre et de comprendre. La mémoire, le langage, l’attention, l’intelligence et les émotions sont autant de sujets approfondis.

L’apport des neurosciences au monde éducatif

La Neuro-éducation : un atout pour la pédagogie

La neuro-pédagogie est une très jeune discipline. Elle cherche à utiliser les connaissances validées par les neurosciences cognitives sur l’apprentissage pour perfectionner les différentes méthodes d’enseignement.

Les résultats des chercheurs en neuro-pédagogie enrichissent les connaissances des enseignants et des formateurs pour mieux appréhender l’apprentissage. La plasticité du cerveau, l’attention, et la mémoire sont des bases théoriques à bien maitriser pour les pédagogues.

Sur le terrain, on rencontre encore des résistances aux avancées apportées par les neurosciences. Certains progrès de la neuro-pédagogie sont encore trop largement méconnus dans le monde éducatif. Pourtant, les modalités d’enseignement et de formation ont tout à gagner en tirant davantage profit des recherches dans ce domaine.

Neurosciences : la lutte contre les idées reçues

Des fausses croyances sur le cerveau et l’apprentissage ont encore la dent dure dans l’enseignement. Elles n’ont pourtant aucun fondement scientifique. Les neurosciences tentent de lutter contre ce que l’on appelle désormais les “neuromythes”.

Cerveau gauche et cerveau droit

Il a été démontré qu’il existe une spécialisation de ces “deux cerveaux”. L’hémisphère gauche serait davantage impliqué dans le calcul, la logique et la rationalité. L’hémisphère droit serait spécialisé dans l’intuition, la création artistique, l’imagination, l’émotion… Cependant, les neurosciences ont prouvé que les deux hémisphères étaient totalement interdépendants. Le corps calleux qui les sépare n’est pas du tout un frein à leur communication. Ces deux parties fonctionnent conjointement, en échangeant en permanence des informations. Ainsi, les deux hémisphères ne travaillent pas seuls de leur côté ! Contrairement aux idées reçues, nous n’avons donc pas un hémisphère dominant.

neurosciences cerveau gauche droit

Mémoire auditive, visuelle ou kinesthésique ?

Et bien aucun des trois ! Ou les trois à la fois pour être exact. Chaque cerveau humain sans exception apprécie tous les types de stimuli sensoriels. Que l’information soit visuelle, kinesthésique, auditive, olfactive ou gustative : peu importe. L’important est de proposer au cerveau la notion à apprendre via différentes entrées sensorielles. Nous ne sommes pas prédisposés à mieux mémoriser l’information dans un canal sensoriel “dominant”. Ainsi, présenter une information uniquement visuelle à un apprenant que l’on croit “visuel” est une erreur. Au contraire, il faut varier le format pour faciliter la mémorisation.

Neuro-pédagogie : des applications concrètes en situation d’apprentissage

L’apprentissage régulier et espacé

Des chercheurs en neurosciences ont démontré que, pour mieux mémoriser, il faut espacer les périodes d’apprentissage. Le temps entre chaque séance d’apprentissage sera de plus en plus long. Il faut évaluer ses connaissances régulièrement pour se rendre compte de ce qui est oublié, en cours de mémorisation ou parfaitement mémorisé. Cette évaluation permet de savoir s’il est utile de revoir une notion ou non.

Grâce à la neuro-pédagogie, on sait que dix minutes d’apprentissage tous les jours sont bien plus efficaces que soixante-dix minutes une fois par semaine. Ainsi, les apprentissages doivent être réguliers, même s’ils sont courts.

La répétition

C’est la clé d’une mémorisation à long terme. Un apprentissage crée de nouvelles connections dans le cerveau. Cette connexion a besoin d’être renforcée. Dans le cas contraire, l’information risque d’être oubliée. Le nombre de connexions se multiplie au fur et à mesure que l’apprenant bénéficie de séances d’apprentissage. C’est pour cela que la répétition de l’information est primordiale. La révision permet de consolider ces nouvelles connexions et ainsi écrire durablement l’information dans la mémoire. Cela permet d’accéder plus rapidement et de façon plus fiable à l’information stockée.

Ludification : au service des formations à distance

La répétition, c’est bien mais c’est ennuyant ! Réviser inlassablement la même notion n’a rien de passionnant, bien au contraire. C’est ici encore que les neurosciences volent au secours de la pédagogie.

On apprend mieux en s’amusant. La ludification (gamification en anglais), consiste à utiliser le jeu pour rendre attractif l’apprentissage. Véritable outil pédagogique, elle suscite de plus en plus d’intérêt chez les enseignants. Il ne s’agit pas exactement de jouer mais plutôt d’utiliser certains des mécanismes du jeu pour motiver et donner envie d’apprendre.

pedagogie-ludification-gamification

La mémoire de travail : un élément essentiel pour une formation efficace

Parmi les nombreux apports des neurosciences pour la pédagogie, en voilà un crucial : l’étude sur la mémoire de travail. Cette mémoire sait exécuter des taches cognitives : comprendre, construire des idées, décider, planifier. Elle est également mobilisée dans les activités d’apprentissage. Pour traiter l’information, le cerveau va retenir les informations un court moment. Cette mémoire de travail est pratique et efficiente mais elle a quelques “défauts”. Elle oublie vite et l’information stockée est limitée en quantité (surcharge cognitive). Pour avoir une mémoire de travail performante, il faut l’entrainer par des exercices pratiques. On peut également l’aider à mémoriser en prenant des notes. Enfin, garder une attention maximale est primordiale pour un bon fonctionnement de la mémoire de travail.

Neurosciences et pédagogie : deux partenaires pour une formation de qualité

La neuro-pédagogie à l’école

Comme on vient de le voir, les neurosciences ont publié des connaissances universelles que le monde éducatif ne peut pas ignorer. En classe, les enseignants ont dorénavant à disposition des ressources scientifiques indispensables pour créer des séances d’apprentissage à destination des élèves.
Les instituts de formations se doivent également de tirer profit des neurosciences pour proposer du contenu de qualité et facile à apprendre.

Tenir compte des progrès en neurosciences cognitives

S’appuyant sur les recherches de la neuro-pédagogie, Arkadia a élaboré avec soin de nombreuses formations pour tous. Les formateurs ont à cœur de proposer des modules de formation de qualité. Les connaissances publiées par les sciences cognitives sont des sources d’inspiration pour élaborer des cours à distance efficaces, dynamiques et pratiques.

Ainsi, Arkadia permet d’acquérir à distance des savoirs, des compétences, des techniques tout en développant l’autonomie chez les apprenants.
Suivant les principes des neurosciences, la formation est variée pour faciliter la mémorisation. Elle alterne des rendez-vous en classe virtuelle ou en présentiel (on parle alors de “formation mixte” ou “blended learning”), avec des supports asynchrones : vidéos, textes, podcast, jeux, diaporamas…

Tester les connaissances acquises est essentiel pour mieux les mémoriser. Un système de mini-quizz est intégré à la plateforme d’Arkadia Formation pour faciliter les auto-évaluations. 
Bien sûr, la motivation est un point clé d’une formation de qualité. Chaque apprenant est invité à exprimer ses besoins, ses motivations, ses difficultés. La personnalisation du suivi des apprenants est un axe central de la formation. Cela permettra d’atteindre un objectif essentiel d’Arkadia Formation : 0% d’abandon.